- orbe
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1 ♦ Chir. Coup orbe, qui meurtrit la chair sans l'entamer.2 ♦ Techn. Mur orbe, qui n'est percé d'aucune ouverture.orbe 2. orbe [ ɔrb ] n. m.• 1527; n. f. XIIIe; lat. orbis1 ♦ Vx Espace circonscrit par l'orbite d'une planète ou de tout corps céleste. Surface d'un orbe elliptique.♢ Abusivt Cette orbite. Orbe que décrit la Lune.2 ♦ Poét. Globe, sphère (d'un astre). « L'orbe d'or du soleil tombé des cieux sans bornes » (Leconte de Lisle).Synonymes :● orbe nom masculin (latin orbis, cercle) Littéraire. Surface circulaire, trajectoire circulaire, cercle décrits par un corps : Les orbes d'un serpent. ● orbe (synonymes) nom masculin (latin orbis, cercle) Littéraire. Surface circulaire, trajectoire circulaire, cercle décrits par un corpsSynonymes :- courbe- halo- onde- repli- vagueorberiv. du Jura (57 km); née au S.-E. de Morez, elle passe en Suisse, alimente le lac de Joux, arrose Orbe (cant. de Vaud, 4 500 hab.), puis, sous le nom de Thièle, se jette dans le lac de Neuchâtel.————————orben. m. ASTRO Espace circonscrit par l'orbite d'une planète ou de tout corps céleste.————————orbeadj. CONSTR Mur orbe, sans ouverture.I.⇒ORBE1, adj.A. —CHIR., vieilli. Coup orbe. ,,Coup qui n'entame pas la chair, mais qui fait une forte contusion, une grande meurtrissure`` (Ac. 1798-1935).B. —ARCHIT. [En parlant d'une façade] Qui n'a pas d'ouverture. Mur orbe (NOËL 1968).REM. Orbevoie, orbe-voie, subst. fém., archit. Fenêtre ou arcade simulée dans un mur, sur un meuble. Rosaces, quadrilobes, fenestrages à claire-voie ou à orbe-voie décorent les dossiers des sièges, les vantaux des meubles (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p.156).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 orbs «aveugle» (Alexis, éd. Chr. Storey, 552) —1611 (COTGR.: orbe); b) ca 1140 fig. orp «obscur, mal fondé» (GEOFFROI GAIMAR, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 4959); 2. fin XIIe s. orbe «obscur, sombre» (Conte de Floire et Blancheflor, éd. J. L. Leclanche, 493); répertorié comme vieux mot par Ac. Compl. 1842 et Lar. 19e; subsiste dans des empl. spéc. 1233 orbes cops «coup qui meurtrit la chair sans l'entamer» (Trésor des Chartes du Comté de Rethel, IV, 316, 25 ds MORLET, p. 291); 1260 archit. orbes arkes «arcades aveugles» (VILLARD DE HONNECOURT, Album, éd. H. R. Hahnloser, planche 60 et p. 162). Du lat. orbus «privé de» qui a pris le sens de «aveugle» dès le IIe s. chez Apulée (cf. les corresp. rom.: roumain de l'Ouest orb, ital. dial. du Nord orbo, v. REW3 6086 et FEW t. 7, p. 391a) et s'est substitué au lat. caecus (d'où l'a. fr. de l'Ouest cieu, l'ital. cieco, le catalan cec, l'esp. ciego, le port. cego, v. REW3 1461). Cf. G. ROHLFS, Rom. Sprachgeogr., 1971, § 56, pp. 76-77, et carte 31. Le sens de «aveugle» qui apparaît d'abord dans des empl. de orbus dans des syntagmes comme orbus luminibus chez Ovide ds OLD, s'explique peut-être aussi par le rapprochement avec orbis «orbite, oeil», v. ERN.-MEILLET. Orbe a été évincé par aveugle et ne se maintient plus, surtout dans des dér., que dans qq. dial. du Sud; v. aussi le dér. orvet.
II.⇒ORBE2, subst. masc.A. —ASTRON., vieilli. Espace circonscrit par l'orbite d'un corps céleste et en particulier d'une planète. (Dict. XIXe et XXe s.).— P. méton. Trajectoire décrite par un corps céleste. Synon. orbite. Orbe lent de la lune. On y entendra [dans ce ciel antique] toujours la musique des mondes sous l'embrassement de Dieu, le bruit des sphères qui se meuvent, et le son infini de l'orbe des étoiles (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p.172):• 1. Newton poursuit les courbes musicales de son architecture intellectuelle jusqu'aux confins d'un univers même invisible, où il les appuie indestructiblement sur les corps matériels des astres et les orbes réels qu'ils tracent dans le ciel.FAURE, Espr. formes, 1927, p.147.B. —Littér., vieilli1. [En parlant d'un astre] Globe. Orbe du soleil. La lune (...) remplissant seule de son orbe démesuré tout le dôme céleste (CHATEAUBR., Génie, t.1, 1803, p.160). L'immensité se dévoilera à nos yeux; nous essaierons de deviner, d'apprécier les douces harmonies des astres. Nous verrons la main du Créateur peupler ces orbes éclatants comme elle peupla notre monde (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.341).— P. ext. Tout corps circulaire. J'ai lu que, pour franchir des routes difficiles, Un Automédon pétulant Enlevait les écrous des quatre orbes agiles Qui roulaient sous son char brillant (CHÉNIER, Ïambes, 1794, p.274).2. Orbe étoilé. Voûte du ciel. On croit voir planer un morceau d'une cime; Le haut d'une montagne a, sous l'orbe étoilé, Pris des ailes et s'est tout à coup envolé (HUGO, Légende, t.2, 1859, p.812).3. Ligne, mouvement circulaire. Orbes d'un serpent; tracer des orbes dans le ciel. Le milan resserre peu à peu les orbes de son vol circulaire, et s'abat sur sa pointe [du clocher pointu] aiguë comme sur un pal d'armoiries (NODIER, Trilby, 1822, p.139). Vos taureaux sont bien enfants du soleil. Depuis l'aube jusqu'au crépuscule, à mesure qu'ils avancent en paissant, ils décrivent chaque jour le même orbe (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p.569):• 2. ... les orbes concentriques de l'arbre ne sont que des «cercles grossiers». À l'inverse, la circonférence est qualifiée de parfaite quand elle est absolument régulière.HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p.170.C. —Au fig. Zone d'influence. Synon. orbite. Copeau a toujours trouvé parfaitement naturel que, toutes affaires cessantes, ses amis entrent dans son orbe (MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p.LXVIII).Prononc. et Orth. V. orbe1. Étymol. et Hist. Ca 1265 subst. masc. orbe «globe; espace dans lequel se meut un corps céleste» (BRUNET LATIN, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, 104, 1); 1273 «orbite» (IBN EZRA, Commencement de sapience, éd. R. Levy et Fr. Cantera, 44d, p.96). Empr. au lat. orbis «cercle» et spéc. en astron. «cercle du zodiaque», et orbis terrae «disque de la terre»; cf. l'a. fr. horbe «cercle» (ca 1285, Vie de St Jehan Paulus, éd. L. Allen, 907 —XIVe s., ibid.). Fréq. abs. littér.:142.1. orbe [ɔʀb] adj.ÉTYM. 1249; orbs « aveugle », 1050; orbe « obscur », v. 1170; lat. orbus « privé de ».❖1 Chir. || Coup orbe, qui meurtrit la chair sans l'entamer (→ Livide, cit. 1).2 (1701). Techn. || Mur orbe, qui n'est percé d'aucune ouverture.❖DÉR. et COMP. Orbevoie, orbière.HOM. 2. Orbe.————————2. orbe [ɔʀb] n. m.ÉTYM. XIIIe, au fém.; au masc., 1527; lat. orbis « cercle ».❖1 Astron. Espace circonscrit par l'orbite d'une planète ou de tout autre corps céleste. || Surface d'un orbe elliptique. — Abusivt. Cette orbite. || Orbe que décrit la lune (→ Épicycloïde, cit.). || Graviter (cit. 7, par métaphore) dans un orbe.2 (1694). Poét. (En parlant des corps célestes). Globe, sphère (d'un astre). || L'orbe de la lune se lève (→ Embrumer, cit. 4).1 L'orbe d'or du soleil tombé des cieux sans bornesS'enfonce avec lenteur avec l'immobile merLeconte de Lisle, Poèmes tragiques, « L'orbe d'or ».3 Littér. et rare. Corps sphérique ou globulaire (→ Bombe, cit. 2).2 Son sein rond et hardi comme l'orbe d'un bouclier d'amazone (…)Colette, Belles saisons, p. 125.4 (1804). Trajectoire ou mouvement circulaire.3 D'immenses cercles se traçaient dans l'infini, comme les orbes que forme l'eau troublée par la chute d'un corps (…)Nerval, Aurélia, I, III.5 (XXe). Littér. Zone d'influence. ⇒ Orbite. || Dans l'orbe d'une grande puissance.❖COMP. Orbicole.HOM. 1. Orbe.
Encyclopédie Universelle. 2012.